Dessiner, patience et observation ou état d’urgence

J’ai toujours préféré le dessin à la parole. Très jeune, je remplis mes copies d’ours étoilés, de grands guerriers les cheveux au vent… À l’école, je m’ennuie ferme alors, souvent, pour palier à l’ennui, quoi de mieux que de dessiner. De mes griffonnages d’écolière, je garde ce besoin vital de raconter, de saisir par un trait ce qui me passe par la tête et le cœur bien sûr. Mes rêveries à l’encre bleue de l’école s’affirment et deviennent une réalité d’orientation professionnelle. 

Je choisis donc de rentrer à l’École des Beaux-Arts de Toulouse. Là, j’apprends le dessin, le vrai ! Dessiner, nous dit la définition, c’est représenter quelqu’un, quelque chose par un dessin, en tracer, en reproduire la forme, les contours, les volumes. C’est bien comme cela que je suis mes cours aux Beaux-arts et je reconnais que cette étape est vraiment passionnante ! À 19 ans, je découvre un monde auquel je ne m’attendais pas. Observer, contempler, prendre du recul et recommencer encore et encore jusqu’à être au plus proche d’une certaine réalité. Regarder « la chose » dans sa globalité pour aller ensuite plus dans le détail, l’ombre, la lumière. J’ai adoré ces ateliers ! 

Mais voilà, je n’ai pas cette patience appliquée et minutieuse. Mon dessin à moi est lié à un état d’urgence, il est un moyen de m’exprimer. Émotions et dessin vont ensemble.

À la sortie des Beaux-arts, mes dessins vont petit à petit se déstructurer, du dessin d’observation, je passe aux croquis rapides et sur le vif. Une idée, un croquis, une émotion, un croquis ! Cet état d’urgence, je le griffonne, le crayonne, le gribouille.

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